« Larry Horak » : différence entre les versions

De Wiki Pimpf
Aller à la navigation Aller à la recherche
Pak (discussion | contributions)
m Remplacement de texte — « |[[ » par « | [[ »
Ligne 81 : Ligne 81 :
{| align="Center" rules="all" cellspacing="2" cellpadding="4" style="border: 1px solid #999; background: #f3fff3; text-align:center;"
{| align="Center" rules="all" cellspacing="2" cellpadding="4" style="border: 1px solid #999; background: #f3fff3; text-align:center;"
|-style="background: #ddffdd"
|-style="background: #ddffdd"
|colspan="2" |[[Fichier:LarryHorak007.jpg|400px]]
|colspan="2" | [[Fichier:LarryHorak007.jpg|400px]]
|}
|}


Ligne 96 : Ligne 96 :
{| align="Center" rules="all" cellspacing="2" cellpadding="4" style="border: 1px solid #999; background: #f3fff3; text-align:center;"
{| align="Center" rules="all" cellspacing="2" cellpadding="4" style="border: 1px solid #999; background: #f3fff3; text-align:center;"
|-style="background: #ddffdd"
|-style="background: #ddffdd"
|colspan="2" |[[Fichier:LarryHorak3.jpg|400px]]
|colspan="2" | [[Fichier:LarryHorak3.jpg|400px]]
|}
|}



Version du 10 novembre 2023 à 00:14

LARRY HORAK
Dessinateur & Scénariste
Naissance 12 juin 1927
Décès 24 novembre 2020
Pseudonyme Horak
Larry Horak est le pseudonyme de Yaroslav Horak (12 juin 1927, Harbin, Mandchourie, de nos jours en province de Heilongjiang, Chine – 24 novembre 2020, Lindfield, Australie)  Dessinateur et scénariste de bande dessinée australien.

Une jeunesse d'exilé

Yaroslav Horak naît en 1927 en Mandchourie, région alors dominée par une faction militaire suite à divers conflits entre seigneurs de guerre chinois, mais qui dépend économiquement du Japon. Sa ville natale, depuis la fin de la guerre civile, abrite alors une forte communauté de Russes Blancs émigrés dont est issue sa mère Zinaida. Son père, Joseph, est un ingénieur d'origine tchèque qui possédait une entreprise manufacturière prospère.

La rencontre de ses parents aurait pu être la base d'un scénario de bande dessinée. Sa mère, à 17 ans, quitte le foyer parental pour rendre visite à une amie. Elle ne rentrera jamais. Car la révolution russe éclate et la jeune femme doit fuir les bolchéviks. Fuite qui la mène en train en Tchécoslovaquie. C'est dans ce train qu'elle rencontre un jeune ingénieur, le futur père de Yaroslav. Ensemble, ils décident de quitter la Russie via la Sibérie, et s'installent à Harbin en Mandchourie.

Mais un conflit sino-soviétique éclate en 1929 en Mandchourie, opposant les russes communistes à la clique militaire locale à propos du contrôle du chemin de fer de la région. Les tentatives d'accords de cogestion n'aboutirent qu'à des disputes et trahisons, puis à la guerre. Guerre qui va voir la défaite chinoise, dont l'armée locale fut peu soutenue par le gouvernement central de Pékin, qui souhaitait réunifier toutes les provinces en une seule république, chose qui va être facilitée par l'affaiblissement de la région après cette déroute.

Le Japon, qui a aussi des intérêts en Mandchourie et qui voit d'un mauvais œil ce rapprochement, simule un attentat contre sa voie ferrée frontalière, l'imputant à la Chine, et envahit la région en septembre 1931. Le 18 février 1932, l'État du Mandchoukouo est proclamé sur le territoire de la Mandchourie, devenue protectorat japonais. À l'époque, des dizaines de milliers d'occidentaux habitaient la ville de Harbin, y créant plusieurs milliers d'entreprises industrielles, commerciales et bancaires, dont celle du père de Yaroslav. C'est d'ailleurs dans la mission YMCA locale (Young Men's Christian Association, association chrétienne mondiale créée en 1844 à Londres, toujours active) que le jeune homme apprend le russe et l'anglais. Mais les japonais vont se montrer de plus en plus cruels avec les chinois (c'est dans la région de Harbin que sera créée l'unité 731, dans laquelle des médecins nippons pratiquaient des expérimentations sur des cobayes humains). De plus, ils veulent se débarrasser des occidentaux et ne leur laissent guère le choix : partir du pays pour les États-Unis ou l'Australie. Comme beaucoup, la famille Horak décida d'émigrer en juillet 1939, vers l'Australie.

C'est à Sydney, où ses parents se sont installés, que Yaroslav fait ses études, puis suit des cours d'art du soir au Sydney Technical College (de nos jours le TAFE New South Wales Sydney Institute). Il va y développer son goût pour la bande dessinée. Il en dessine régulièrement, comme un hobby. Ses principales influences étaient le Prince Valiant d'Harold Foster et Flash Gordon d'Alex Raymond.

Premiers travaux

Dès 1947, alors qu'il a à peine 20 ans, il publie sa première histoire, Grey Thorne - Counter Espionage Agent, huit pages dans le n°17 du journal "GEM Comics" (Frank Johnson Publication) lancé quelques mois plus tôt en 1946. Suivent les histoires de son premier personnage récurrent, Rick Davis Special Correspondent dans la revue "Action Comic" (Peter Huston Publishing), puis The Skyman, série d'aviation parue dans "Action Comic" et "Tim Valour comic". C'est à partir de cette série qu'il signe Larry Horak (il signait jusqu'alors simplement Horak).

Puis en 1948, il est embauché par Syd Nicholls (1896-1977), un pionnier qui souhaite créer des comics 100% australiens. Pour son titre "Middy Malone Magazine", Horak dessine Bob Arlen, une histoire de course automobile, et Ripon, une série de science-fiction. Une coopération qui se termine fin 1949.

L'année d'après, il tente de lancer son propre comic, Mr. Combat, aux éditions Elmsdale Publications, narrant les aventures d'un détective globe-trotter, mais faute de succès, il ne dépasse pas trois numéros. Suivent celles de Chandor Jungle Doctor qui paraissent dans la revue "Yarmak" (Young's Merchandising Co. ). Mais c'est avec la série Jet Fury, un héros aviateur masqué, que Larry Horak connaît enfin le succès, au point que la revue dans laquelle il apparaît la première fois, "Secret Agent Michael Chance" (Pyramid Publications), est ensuite renommée du nom de son héros à son seizième numéro en 1951.

En 1953, il déménage à Melbourne, embauché par Atlas Publications, qui avait acquis les droits du comic strip américain "Brenda Starr Reporter". La société lui confie la création de la plupart des histoires jusqu'à la mi-1954 qui marque l'arrêt de la série. En parallèle il développe The Mask, l'histoire d'un homme sans visage qui a la faculté de reproduire celui de n'importe quelle personne. Malgré son succès, le comic déplaît au très pudibond Queensland's Literature Board of Review (Comité d'Examen de la Littérature du Queensland), qui considérait que ce personnage personnifiait le Mal, forçant l'éditeur Atlas Publications à stopper sa publication après trois numéros.

Du comic au comic-strip

Écœuré par cette expérience, Horak délaisse l'univers du comic pour le comic-strip qui paraît en épisodes dans les journaux. Il va ainsi créer Captain Fortune, qui paraît dans le "Sun-Herald" de Sydney de décembre 1957 à juillet 1962. Captain Fortune deviendra la première bande dessinée australienne adaptée à l'écran, sous forme d'une émission télévisée pour enfants, diffusé de 1957 à 1961 sur la chaîne ATN-7. Le show étant diffusé en direct, aucun enregistrement de semble avoir été conservé.

Il enchaîne avec un autre succès en dessinant pour le magazine "Woman's Day" les aventures de Mike Steel... Desert Rider, un soldat cavalier qui assure loi et ordre dans le désert sauvage de l'Australie centrale, sur des scénarios signés Roger Rowe, pseudonyme de Keith Findlay, rédacteur en chef du magazine. Débutée en couleur en août 1962, la série va rapidement passer en noir et blanc et elle paraîtra jusqu'en janvier 1969. On peut lire un épisode dans Kerry Drake N° 1.

De l'Australie vers l'Angleterre

Le dessinateur emménage en Angleterre en 1963, recruté par DC Thomson pour animer son hebdomadaire "The Victor" lancé en janvier 1961 (et qui cessera de paraître en 1994). Une de ses premières créations est Johnny Hop, racontant les exploits d'un policier Blanc et de son compagnon traqueur aborigène dans l'arrière-pays australien, édité de juillet à septembre 1964. Pour son hebdomadaire "The Hornet", de mai à août 1964 (Nos 35 à 47), il dessine Force Viper, série parue en France sous le titre Force Vipère dans le titre Warlord des éditions Arédit. Suit The Bent Copper, narrant la quête de vengeance d'un ancien agent de Scotland Yard accusé d'un crime qu'il n'a pas commis, en juillet-août 1965.

Fleetway Publications lui demande aussi de dessiner des récits de guerre pour ses titres War Picture Library et Battle Picture Library, mais il n'en réalisa que très peu, onze exactement entre 1963 et 1971.


Liste des récits parus chez Fleetway :

  • Rough justice (War Picture Library 214, 1963)
  • Death or dishonour (War Picture Library 303, 1965)
  • Battle dril (War Picture Library 304, 1965)
  • Cross for courage (War Picture Library 315, 1965)
  • Passage of arms (War Picture Library 323, 1966 - Traduit et paru dans Panache N° 135, Tora Nos 41 et 170)
  • The Curse (War Picture Library 648, 1971)
  • The Savage sands (Battle Picture Library 156, 1964)
  • The Stronghold (Battle Picture Library 173, 1964)
  • Killers code (Battle Picture Library 190, 1965)
  • Gun crazy (Battle Picture Library 197, 1965)
  • Victory cry (Battle Picture Library 231, 1965)


Le hasard a voulu qu'il loue un studio au-dessus du El Vino, un bar à vin réputé sur Fleet Street à Londres, établissement créé en 1879, et toujours actif de nos jours. Jusqu'à la fin du siècle dernier, et ce depuis le XVIème, le quartier fut un haut lieu de l'édition et du journalisme. D'ailleurs le premier quotidien britannique y naît en 1702. C'est là que Horak rencontre l'auteur Peter O'Donnell (1920-2010, créateur du personnage de Modesty Blaise), qui avait signé l'adaptation du roman Dr. No de Ian Fleming en bande dessinée, pour une parution dans le journal "Daily Express" en 1958. Lorsque le journal souhaite continuer la série en 1964 suite au succès des aventures du fameux espion au cinéma, c'est O'Donnell qui le pistonne pour qu'il en reprenne le dessin, sur des scénarios du romancier américain Jim Lawrence (James Duncan Lawrence, 1918 – 1994). Leur première adaptation est celle du roman The Man with the Golden Gun qui paraîtra en épisodes durant toute l'année 1966 dans le "Daily Express". C'est le début d'une collaboration qui va durer jusqu'en 1984. Car si le journal stoppe sa publication en 1977, Horak et Lawrence vont continuer à produire de nouvelles histoires pour le marché scandinave. Le duo va ainsi signer au total trente-trois histoires de James Bond, faisant de l'espion un anti-héros impitoyable plus proche des romans que de l'humour qu'apportera un Roger Moore à l'écran.

Certains épisodes ont été adaptés par Mon Journal pour son titre Atémi (Nos 266 à 270, de novembre 1989 à mars 1990).

Cette série va lui apporter un revenu assez confortable pour qu'il puisse voyager à travers l'Europe pendant plusieurs années, avant de finalement retourner à Sydney en 1975.

Retour au pays

En novembre 1977 est diffusé le premier épisode d'une série policière, Cop Shop, sur les chaînes du groupe télévisuel australien 7 Network. Elle va rapidement devenir populaire, totalisant 582 épisodes dont le dernier est diffusé en juillet 1984. Le "Sun-Herald", journal de ses débuts, lui demande d'écrire et d'illustrer un comic-strip adaptant la série, qui prendra la forme d'un récit quotidien d'une demi-page. L'aventure va durer de 1980 à 1983. La série aura aussi son propre comic diffusé en 1983.

Larry Horak a toujours voulu avoir son propre comic strip. Ce sera chose faite avec Andrea, série de science-fiction qui suit les aventures d'une extra-terrestre découvrant l'Australie. C'est le journal "Daily Mirror" (devenu le "Daily Telegraph" en 1996) qui publie son histoire, pour son édition du week-end à partir de septembre 1980, et ce durant sept années.

Ce sont les derniers travaux publiés de l'auteur. Pour sa contribution à la bande dessinée australienne, il reçoit un prix d'honneur aux Ledger Awards, cérémonie annuelle australienne récompensant les meilleurs contributeurs à la création ou à l'édition de comics entre 2005 et 2018.

Larry Horak décède le 24 novembre 2020 à l'âge de 93 ans dans une maison de repos à Lindfield, une banlieue de Sydney, après une décennie de lutte contre la maladie d'Alzheimer.


Essai de bibliographie française

  • Atémi (1989-1990) - Série James Bond
    • 266 : Jusqu'à la mort
    • 267 : Attention au piège
    • 268 : L'Inconnue de la plage
    • 269 : Le Temps de la torche
    • 270 : Un coup fumant
  • Panache (1967)
    • 135 : Trafic d'armes - War Picture Library 323 / Passage of arms - Réédité dans Tora N° 41 (1975) et 170 (1986)
  • Tora (1975-1986)
    • 41 : Trafic d'armes - War Picture Library 323 / Passage of arms - Réédition de Panache N° 135 (1967) - Réédité dans le N° 170 (1986)
    • 170 : Trafic d'armes - War Picture Library 323 / Passage of arms - Réédition de Panache N° 135 (1967) et du N° 41 (1975)

Bibliographie

  • Horak, stripped for action, interview de l'auteur, revue "Inkspot" N° 59, pages 12 à 19, Australian Cartoonists' Association, 2009.

Liens externes

Auteur de l'article