Korak
Korak Personnage créé par Edgar Rice Burroughs en 1914.
Il est le fils de John Clayton, Lord Greystoke plus connu sous le nom de Tarzan et de Jane Porter.
Biographie fictive
Jack Clayton est né à Londres. Il est le fils de John et Jane Clayton, Lord et Lady Greystoke. Malgré une éducation en rapport avec son rang aristocratique, le jeune garçon se sent attiré par la nature et ne manque pas une occasion de tourmenter sa mère et son éducateur sous l'œil plutôt complaisant de son père.
À l'âge de 10 ans et contre l'avis de ses parents, il se rend au cirque où se produit le grand singe Ajax qui, en l'apercevant semble le reconnaître. Le propriétaire de l'animal tente de reprendre le contrôle trop violement pour ce dernier qui l'attaque. Seule l'intervention de Lord Greystoke, sur les traces de son fils, met fin à l'attaque. Le plus étonnant, au yeux de l'enfant est que son père et le primate semble se comprendre. Sur le chemin du retour, Lord Greystoke lui annonce qu'il a été élevé dans la jungle par des grands singes et qu'il est connu sous le nom de Tarzan. Il a renoncé à la vie sauvage pour épouser la mère du jeune garçon.
Jack est fasciné par cette révélation. En cachette, il rend de fréquentes visites à Ajax dont il connait désormais le véritable nom, Akut. Son propriétaire est Alexis Paulvich, un ancien adversaire de son père. Quand il découvre le fils de son ennemi, Paulvich décide de se venger mais Akut le tue au moment où il s'en prend physiquement à Jack. Dans la panique, le garçon et le singe embarquent dans un bateau pour l'Afrique. Une fois sur place, un nouveau drame survient quand Akut tue un pickpocket qui s'était introduit dans leur chambre. La seule solution : s'enfuir dans la jungle.
Les années ont passé. Devenu un jeune adulte, Jack est devenu Korak (le tueur dans la langue des grands singes). Il mène aux côtés d'Akut la même vie que son père à son âge. Un jour qu'il observe un village, il est témoin de la violence qu'excerce le cheik Amor Ben Khatour sur sa fille Meriem agée de sept ans. Il s'empare de la fillette et s'occupe d'elle pendant des années jusqu'à son tour, elle devienne une belle jeune femme déambulant dans les arbres.
Lors de l'attaque d'une troupe d'indigènes, Meriem est faite prisonnière pendant que Korak est blessé. Il lui faudra de longs mois pour la retrouver dans le camp du cheik qui l'a récupérée suit à une série de circonstances favorables. Korak est capturé en essayant de la délivrer mais l'éléphant Tantor vient à la rescousse écrasant le cheik au passage. Devenu fou furieux, le pachyderme se retourne contre le couple et seul l'intervention in extremis de Tarzan sauve la vie des jeunes gens.
Korak découvre que ses parents ont pris soin de Meriem qu'ils avaient repise aux indigènes lui donnant une éducation comme à leur propre enfant. L'un des invités de la famille ayant reconnu la jeune fille l'avait enlevée et rendue au cheik.
De retour à Londres, après des recherches effectués, Meriem est enfin identifiée comme étant Jeanne Armand, la fille du capitaine Armand de la Légion Étrangère kidnappée enfant par le Cheik
Korak et Meriem se marient et ne tarde pas à avoir à leur tour un fils.
Apparitions dans les romans
Jack apparait pour la première fois dans le troisième récit consacré à Tarzan (The Beast of Tarzan en 1914). Il est d'ailleurs le fil conducteur de l'histoire puisqu'il est enlevé, bébé, par Nikolas Rokoff, un ennemi de son père. La traque du ravisseur ramènera Tarzan et Jane en Afrique pour qu'après une séries d'aventures, ils apprennent que le bébé n'a jamais quitté l'Angleterre.
C'est lors du quatrième récit (The Son of Tarzan en 1915) que le jeune Jack devient Korak et connait la série d'aventures mentionnée plus haut.
Les lecteurs de l'époque, pas très satisfait que Tarzan ne fasse plus que de la figuration et s'embourgoise, montrent leurs mécontentements et oblige Burroughs à revoir sa copie et à se recentrer sur son personnage de base.
À partir de ce moment-là, le personnage de Korak va petit à petit se faire discret jsuqu'à disparaitre complétement des récits (à l'instar de Jane qui reviendra tout de même dans une aventure tardive).
Korak réapparait tout d'abord dans le huitième tome des aventures de Tarzan (Tarzan the Terrible en 1921). Il suit la trace de son père lui même sur celle de Jane dans Pal-Ul-Don.
Il ne fait plus que de la figuration au début du neuvième tome (Tarzan and the Golden Lion en 1922) et enfin dans le dixième tome (Tarzan and the Ant Men en 1924) dans lequel apparait aussi pour la seconde et dernière fois Meriem.
Au cinéma : original et copies
Le cinéma, lorsqu'il s'est emparé de l'univers créé par Burroughs a tout d'abord adapté les romans. C'est donc à la quatrième production et le premier sérial consacré au personnage en 1920 que Korak apparaitra pour la seule et unique fois. Le sérial suivant à peu de chose près le roman du même titre : "The Son of Tarzan". Deux acteur interpréterons le rôle. Gordon Griffith (qui avait déjà la particularité d'avoir joué Tarzan enfant dans le premier film) et Kamuela C.Searle adulte. Un acteur hawaïen qui connaitra un accident tragique sur le tournage lors de la scène où Tantor doit le délivrer. L'éléphant y mettant trop de zèle. L'acteur restera de longs mois allité et le tournage se terminera avec sa doublure toujours tournée de dos. L'accident ayant été gardé pour le film, le public se rendra en masse au cinéma.
Dans les années qui suivirent, le cinéma, notamment la MGM s'émanciperont des romans et le personnage de Korak sera remplacé par un fils adoptif surnommé Boy joué par l'acteur Tommy Sheffield dans neuf longs métrages entre 1939 et 1947.
Par la suite deux autre fils adoptif feront leur apparition. Tout d'abord sous le nom de Joey joué par Tommy Carlton) en 1952 puis Tartu (joué par Rickie Sorensen) en 1958 dans le film du quarantième anniversaire de Tarzan au cinéma et dans le premier téléfilm de l'histoire.
Enfin, il convient de mentionner le personnage de Jaï (joué par Manuel Pardilla Jr.) dans la première série télévisé en 1967 bien qu'il ne soit pas à proprement parlé le fils adoptif de Tarzan, il n'en demeure pas moins qu'il y tient la place.
Bandes dessinées
Pendant bien des années, Korak subit dans la bande dessinée le même traitement qu'au cinéma. Le personnage apparait dans les adaptations des deux romans en bandes quotidiennes The Son of Tarzan en 1929-30 et Tarzan the Terrible en 1931-32 (Lettre D et I inédites en France) par Rex Maxon.
Quand le comics Tarzan est lancé en 1948, la ligne éditoriale étant de se rapprocher du cinéma, ce sont donc des histoires de Boy qui apparaissent en seconde partie de la revue.
Il faut attendre 1965 et la création d'un comics chez Gold Key, Tarzan, Son of the jungle pour que le personnage sorte enfin des limbes ausquel il semblait destiné. Le dessin est confié à Russ Manning qui , en compagnie du scénariste Gaylord DuBois va s'évertuer à rapprocher le jeune adolescent de la version roman. Au bout de dix numéros, Manninng est appelé sur le titre phare pour remplacer Jesse Marsh. Le dessin est confié à divers artistes mais un nom revient souvent, celui de Dan Spiegle.
Fin 1967 et début 1968, Manning se voit confier les deux support de strips qu'il scénarisera. Le personnage de Korak, représenté comme un adolescent, vivra ses propres aventures en alternance avec celles de son père. Les deux personnages se retrouvant pour l'ultime histoire de la bande quotidienne à Pellucidar en 1972.
La même année, Le comics passe entre les mains de DC Comics qui reprend la revue au numéro 46. Sous la direction de Joe Kubert, l'équipe en place comprennant notamment Murphy Anderson ou Frank Thorne offre une version ancrée dans la fantasy. Korak y est adulte et se lance à la recherche de Meriem kidnappée traversant des régions aux accents très fantastiques. Une aventure sans fin puisqu'à partir du numéro 60, la revue change de noms et devient Tarzan Family. Les épisodes proposés n'ont plus auccuun rapport avec les numéros précédents. Changement de courte durée puisque DC perd la licence au profit de Marvel qui ne continuera pas le titre. C'est donc au numéro 66 que prend fin la ligne éditoriale de Korak.
Le fils de Tarzan fait son retour en 2014 lors de l'initiative des ayants-droits de Burroughs de lancer une série d'adaptation en numérique des différents personnages créés par l'écrivain. C'est à cet occasion que renait la fameuse planche du dimanche disparues depuis 10 ans. Sur des scénarios de Ron Marz et des dessins de Rick Leonardi, Korak the Killer n'aura pas à première vue le succès attendu car la dernière planche (la N° 39) fut publiée le 31 octobre 2017 et l'histoire s'arrête en plein suspence.
En France, le personnage aura un peu plus de chance. Dans les années 70 et début 80, Sagédition traduira le comics dans ses différentes revues Tarzan. Plus d'une centaine d'aventures seront produites pour le marché européen par des artistes espagnols ou italiens.
En 2022, l'éditeur Graph Zepellin rend hommage au personnage en sortant l'intégrale des épisodes dessinés par Russ Manning à travers deux tomes adapté du travail de Dark Horse.